Arrivée à l'aéroport Ezeiza

Arrivée à l'aéroport Ezeiza

Première journée à BA

Argentine, nous voilà ! comme du temps de notre jeunesse, nous voici décidés à voyager de manière (relativement) indépendante et à improviser (tout aussi relativement) pendant ce voyage de quatre semaines dans le NOA, traduire le Nord Ouest Argentin.

Improvisation très relative car j'ai repéré le parcours, les moyens de transport (avion, bus et auto), les logements et effectué quelques réservations tout au moins pour la première semaine.

Deux nuitées sont réservées à l'aller à BA, le vol pour Puerto Iguazu, trois  nuits à Iguazu et une à San ignacio mais ensuite ce sera en effet la recherche quotidienne du gîte et du couvert.

Nous voici donc embarqués dans un vol Marseille-Paris CDG-BA et pour la première fois nous voyageons en classe Premium Economy car les "routards" ont un peu veilli et ne se sentent plus de passer 16 heures dans un avion bondé coincés sur des sièges de plus en plus étriqués au fil des années (ou bien serait ce nous ( surtout moi ) qui avons pris du poids ??).

Vol donc plutôt confortable et arrivée à 9 heures du matin, dans une chaleur déjà bien présente, à l'aéroport Ezeiza d'où un Remis (sorte de taxi Uber) nous conduit au Gran Hôtel Hispano situé avenida 9 de julio, en plein centre de BA non loin de la Casa Rosada.

La chambre est assez exigüe (surtout la salle de bains) et donne sur un patio couvert qui me rappelle fortement un hôtel de Mexico dans lequel nous logions en août 1973 (avec Maryvonne) lorsque de fortes secousses nous réveillèrent en pleine nuit....

Et plus tard dans l'après-midi le violent orage qui s'abat sur la ville n'est pas sans me rappeller les orages de fin d'après-midi qui se déversaient sur Mexico à partir de 17 heures avec une belle ponctualité.

Déambulations en ville

Nous sommes à deux cuadras de la Plaza de Mayo: les abuelas (grand-mères qui réclament justice pour l'enlèvement de leurs enfants et petits-enfants lors de la dictature) ne sont pas là (elles se réunissent les jeudis après-midi) mais d'autres groupes sont installés et bloquent la circulation autour de l'obélisque. Certains réclament justice pour les morts de la guerre des Malouines.

Nos déambulations nous permettent d'admirer quelques immeubles, certains Art Déco, témoins de l'ancienne prospérité de l'Argentine lorsqu'elle approvisionnait le monde avec sa viande et son blé, sa laine et ses cuirs, notamment pendant l'entre deux guerres. Mais aujourd'hui, les façades sont souvent défraîchies et la voirie en assez mauvais état.

La circulation est intense, les rues très animées en fin de journée au moment ou la température baisse un peu.

Nous visitons le  confidentiel musée Mitre, maison bourgeoise datant du XVIIIème siècle dans laquelle vécut cet  homme d'état argentin qui semble avoir su rester honnête. Bartelomeo Mitre (1821-1906) fut militaire, homme politique et président de la république de 1862 à 1868 et ensuite écrivain : il fonda notamment le journal la Nacion. 

Puis nous faisons une incursion dans une très belle librairie installée dans un ancien théâtre : l'Atenea.

Parcs et musées

la Flora Generisca
https://es.wikipedia.org/wiki/Floralis_Gen%C3%A9rica

la Flora Generisca
https://es.wikipedia.org/wiki/Floralis_Gen%C3%A9rica

Une rude journée s'annonce : température caniculaire et programme chargé..

Nous commençons par une promenade dans un jardin botanique aménagé par le senor Carlos Thays qui  jouxte le jardin zoologique. Arbres tropicaux immenses : araucarias, palos borrachos et bien d'autres que nous ne savons pas toujours identifier.

Puis nous nous rendons au musée d'arts populaires le MALBA qui comme bien des musées en Argentine n'ouvre pas avant 12 ou 13 heures. En attendant son ouverture nous faisons le tour du quartier plutôt chic, aux larges avenues bien ombragées.

Le MALBA et un bel édifice moderne (ouvert en 2001) consacré aux peintres argentins et latino-américains du XXème Siècle : on peut donc y admirer des oeuvres d'artistes connus comme Frida Kahlo, Diego Rivera ou Antonio Berni et bien d'autres encore.

Une boisson rafraîchissante (limonade + glace pilée + menthe + gingembre)  nous remet en forme pour aller admirer la Floralis Generisca, magnifique oeuvre mobile (elle s'ouvre le matin et se ferme au coucher du soleil, mesure 23 mètres de hauteur et pèse 18 tonnes) d'un scupteur catalan : E. Catalano, le bien nommé.

Un bus nous propulse jusqu'au musée de Bellas Artes.

Le réseau de bus est  dense et les bus nombreux : la grosse difficulté est d'arriver à repérer leur trajet et leurs arrêts en l'absence totale d'indicateurs et de cartes à destination des usagers et notamment des touristes. Bien sûr il y a aussi le métro, mais on voit moins bien la ville et les plans ne sont guère plus parlants que ceux du réseau de bus.

Le Musée de Bellas Artes est intéressant et contient de belles oeuvres d'artistes argentins et latino-américaines de l'époque précolombienne jusqu'au XXème : Zurbaran, Kandinsky, Chagall notamment y sont présents.

Quand nous en sortons vers les 17 heures, nous attendons longuement le bus 67 qui finit par arriver bondé et s'arrête épuisé (de chaleur ?) dans une montée non loin de l'ambassade de France, bel édifice du XIXème.

Nous avons juste le temps de regagner notre hôtel lorsque l'orage éclate.

Le soir , dîner au café Tortoni (situé à côté de notre hôtel), classé parmi les plus beaux cafés du monde et que de nombreuses personnalités ont honoré de leur présence : Hillary Clinton, le Pape, Martha Aguerich, Vargas LLosa etc...

L'ambassade de France

Dans le café Tortoni

Miscellas : Libreria y prensa

Une bibiothèque numérique dans le métro de BA

Une bibiothèque numérique dans le métro de BA

On compte près de 450 librairies à Buenos Aires et pas mal également dans les grandes villes argentines. ces librairies vendent à la fois des livres neufs, de seconde main ou anciens. Les plus importantes ont également des rayons CD et multimédia.

Mais les livres sont relativement chers (pour le cours de la vie sur place) : 2 à 300 pesos pour un livre neuf et 50 pesos pour livre de seconde main, soit (au cours du jour 15 à 20 euros et 3 euros)

On voit également beaucoup de kiosques qui vendent des journaux et des magazines.  On trouve

- des journaux nationaux : La Nacion (assez indépendant), El Clarin (plutot progouvernemental)

- mais aussi des journaux régionaux dans les grandes villes : Pregon à Jujuy, Provincia à Salta..

La lecture est encouragée comme en témoigne cette bibliothèque numérique disponible dans un couloir de métro qui permet aux usagers de télécharger un livre sur leur mobile ou leur tablette.

la librairie de l'Atenea

une librairie de bouquins anciens

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊