Une partie de nos bagages va rester à l'agence car ne nous étant pas nécessaires pour la suite du voyage. Nos passeports également nous sont "retirés" ce qui ne nous manque pas de nous inquiéter un peu mais on nous explique qu'il s'agit d'une mesure de sécurité pour éviter de se les voir "confisquer" par des officiels zélés.
Deux minibus nous sont consacrés : l'un pour notre transport, l'autre pour le convoyage du matériel de bivouac et des accompagnants : un chauffeur, une cuisinière et un aide guide.
La route se dirige d'abord vers l'ouest puis à un carrefour nous dirigeons plein sud vers les montagnes; une bonne route prend progressivement de l'altitude et sur le coup de midi nous atteignons un tunnel qui permet d'éviter la montée au col de Tiou-Ashm (3 600mètres). Azmat explique que cette route est stratégique pour atteindre les régions du sud et par conséquent reste toujours dégagée quelque soit le temps.
Peu après la sortie du tunnel, un restaurant routier tenu par une petite famille qui fabrique également des fromages de chèvre rond spécialités du pays, bons mais fortement salés.Ils vendent également du koumis, lait de jument fermenté également une tradition locale.
Deux cyclotouristes français s'arrêtent et acceptent quelques sandwichs tout en nous expliquant leur périple. Ce sont deux retraités (mais l'un est moniteur de ski à La Plagne) qui s'offrent un mois de randonnée. Ils sont partis de Bischkeck hier mais reconnaissent avoir fait un peu de "stop camion" sur les derniers kilomètres avant le col. Ils ont l'intention ensuite de se diriger vers Osh.
Notre route bifurque vers l'est et nous longeons successivement deux rivières pour atteindre la vallée de la Sunamyr. Le paysage est sauvage: les gorges de la rivière ont une teinte rouge qui contraste fortement avec la couleur verte et blanche du torrent tumultueux.
La route est devenue piste et notre chauffeur slalome entre les ornières tout en gardant un oeil sur le flanc de la montagne qui visiblement s'effondre par endroits.
Une brève escale technique et culturelle près de la maison d'un "géant" qui a vécu là nous permet d'avoir un aperçu de l'habitat, modeste et sans grand cachet, commun dans la région. Au loin des troupeaux de moutons et de chevaux paissent.
Nous plantons nos tentes dans un coude de la rivière Kekemeren qui en creusant son lit a dégagé un espace plat: un autre groupe s'est déjà installé (encore des français). Les ablutions sont sommaires car l'eau est très froide et les points d'accès rares.
Mais le soleil couchant peint la falaise sableuse d'une superbe couleur rouge ocre.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊