Rodeo et la dique de la cuesta del Viento

la dique de la Cuesta del Viento

la dique de la Cuesta del Viento

Nous avons bien fait de nous arrêter à Barreal car les quelques villages traversés avant de rejoindre San Jose de Jachal offrent peu de ressources en matière d'hébergement.

La route est dans l'ensemble asphaltée sauf dans la quebrada du rio san Juan où elle est en réfection puis, à Talasco nous rejoignons la route 40 pour remonter plein nord vers san Jose de Jachal; Talasco qui fut autre fois un village en raison de la présence d'une halte ferroviaire est aujourd'hui complètement abandonné. Seul un jeune restaurateur a parié sur le potentiel du lieu car , de San Juan à San Jose,  soit sur plus de 100 kilomètres, il n'existe aucune autre ressource : c'est donc avec reconnaissance que nous lui achetons un sandwich et partageons une bière.

La route s'étire droite devant nous et Hubert compte parfois plus de 13 kilomètres entre deux virages (plus exactement des inflexions de la route). Puis c'est l'arrivée dans une impressionnante quebrada  de schistes noirs qui débouche sur un magnifique lac artificiel : la dique Cuesta del Viento bien nommée car le vent y souffle de novembre à mars et pour cela est devenu un spot de kitesurfers.

Nous trouvons un hébergement à Rodeo à l'hotel de la Posta Huayna composé de cabanas très bien aménagées mais complètement désertes car la saison touristique vient de se terminer. Les kitesurfers doivent avoir de bons moyens financiers car outre l'éloignement du site, les chambres coutent en moyenne 1 000 Pesos. Heureusement le restaurant est encore ouvert et nous pouvons dîner sur place le soir sans avoir à chercher une improbable resssource dans la petite ville de Rodeo.

Tout l'après midi le vent souffle sans discontinuer et ne s'arrête que dans la nuit vers deux heures du matin. Il faut vraiment être un afficionado du kitesurfing pour le supporter car il est presque impossible de trouver un endroit pour se reposer ou lire tranquillement.

la Quebrada de Jachal

l'Hotel Posta de Huayna

Valle de la Luna y San Juan

le centre culturel et la gare réhabilitée de San Juan

le centre culturel et la gare réhabilitée de San Juan

Au matin le vent est en effet tombé et ne devrait pas se relever avant 14 heures d'après la jeune femme qui assure le service du petit déjeuner.

Après avoir parcouru en sens inverse la quebrada de Jachal dans laquelle coule un rio impressionnant, nous nous dirigeons vers Huaco et la vallée de la Luna. Il s'agit en fait de l'ancienne route 40 qui permet d'accéder au col d'Agua Negra, une des portes d'entrée vers Calama au Chili. Mais cette portion de route a été court-circuitée et remplacée par une autre plus aisément accessible aux camions et plus haut, vers la frontière, un tunnel permet d'esquiver la longue montée jusqu'au col.

Hubert se souvient d'avoir emprunté cette route et ce col (4 755 m d'altitude) avec sa 4L, il y a quelques 40 ans en venant du Chili, mais à cette époque la route n'était pas du tout asphaltée, le tunnel bien sur n'existait pas et encore moins l'embalsa devenue spot de surfers...

Le senor Buenaventura Luna dont le buste trône au point de vue qui surplombe la vallée doit avoir inspiré le nom de cette vallée car le paysage que nous admirons n'a rien de vraiment lunaire mais offre plutôt un aspect verdoyant et bucolique.

Puis nous rejoignons la longue plaine rectiligne en partie empruntée hier et, après un arrêt au même restaurant routier (sandwich et bière), nous atteignons San Juan, patrie de Juan Peron et de Sarmiento, ce dernier semblant aujourd'hui plus honoré que le précédent. Sarmiento fut un homme d'état qui oeuvra notamment pour le développement de l'enseignement en Argentine, le musée est installé dans ce qui fut sa maison natale et permet de voir le mode de vie d'une famille relativement modeste de province.

La petite ville de San Juan est nichée au milieu de vignobles qui surprennent un peu au sortir de la longue plaine aride en provenance du nord mais nous ne sommes plus qu'à  200 kilomètres de Mendoza et entrons dans la région viticole la plus importante d'Argentine.

Les gestionnaires de la municipalité ont mis en oeuvre  des modifications ambitieuses : un nouvel espace culturel au design futuriste et l'ancienne gare réhabilitée entourent un plan d'eau et une promenade, le tout très bien  mis en valeur à la nuit tombée.

En compagnie de Faustino Sarmiento

Vue sur la vallée de la Luna

Mendoza

les fontaines avinées d'une place de Mendoza

les fontaines avinées d'une place de Mendoza

En cours de route vers Mendoza nous faisons quelques tentatives pour visiter une bodega (une exploitation viticole) , mais nous sommes en période de vendanges et les bodegas sont trop occupées par l'arrivée des cargaisons de raisins vendangés.

Avant d'aller rendre notre véhicule à l'aéroport, nous déposons nos bagages au Gran Hotel Venus, propre et agréable : un bémol cependant notre chambre donne sur un patio qui lui-meme jouxte la cour d'un collège et nous profitons pleinement de la rentrée des cours  à 8 heures du matin.

Pendant la journée nous tentons quelques visites mais en vain toute la ville est en "recuperation" ou en "refection" y compris la place san Martin. Dans un des parcs ,les fontaines ont pris une curieuse couleur rouge hommage aux vendanges en cours dans la province.

Un peu partout de magnifiques arbres apportent beaucoup de fraicheur et la ville ne s'éveille véritablement qu'à partir de 17 heures.

Transports de raisins vendangés

Un parc à Mendoza

Miscellas : Manifestations à Mendoza

Manifestation anti gouvernementale

Manifestation anti gouvernementale

Et en effet à la fraîche, nous assistons à plusieurs manifestations notamment des docentes (les enseignants) qui depuis une semaine protestent régulièrement et font grève en cette rentrée de classes revendiquant notamment des augmentations de salaires (35% mais avec une inflation de 2 à 3% par mois on peut les comprendre 😉) mais aussi la défense de l'école publique. L'ambiance en cette rentrée est assez houleuse, beaucoup de professions manifestent contre la politique ultra-libérale du président Macri et depuis le début du mois, nous avons assisté à plusieurs manifestations : grève lors de la rentrée scolaire, protestations à l'occaison de la journée de la femme du 8 mars, mouvements dans les compagnies aériennes suite à des soupçons de collusion dans l'entourage de Macri et de sa famille... une grande manifestation nationale est annoncée et nous espérons pouvoir rentrer avant que tout le pays ne soit bloqué ..

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊