Nous avons compris pourquoi il nous était conseillé d'emporter des bouchons d'oreilles ! ce n'est pas en prévision d'un éventuel participant ronfleur mais pour réussir à
dormir malgré les appels à la prière balancés à grands coups de haut-parleurs par l'église (ou les églises) voisines et ce de 22 heures le soir jusqu'au petit matin. Nous découvrirons qu'elles sont toutes ou presque équipées d'un mégaphone, même dans les endroits les plus isolés ou improbables en haut des montagnes.
Car aujourd'hui est un grand jour : les Ethiopiens de la région fêtent la Pâques
La cérémonie se tient devant l'église dans l'enceinte intérieure. Les hommes effectuent une danse selon un rituel assez figé mais un peu plus loin, les femmes dansent en lançant des youyous, le tout sous les regards d'une immense foule à la fois endimanchée et pieuse.
Au sol les fidèles déposent des brassées d'herbes pour rafraîchir l'atmosphère, certains vous tendent de la cendre dont on peut se signer
le front. D'autres encore prient devant un mur évoquant le mur des lamentations.
Après une escale à Debark pour déjeuner (soupe et buffet varié), nous reprenons la route vers le parc du Simien qui se situe à une trentaine de kilomètres, non sans avoir embarqué au passage deux gardes armés de kalachnikoffs qui sont censés assurer notre sécurité dans le parc. En effet, certains habitants perturbés par la création de ce parc protégé semblent avoir pris la fâcheuse habitude de solliciter un peu trop énergiquement les randonneurs. Il a donc fallu mettre le holà à ces pratiques et le meilleur moyen semble être la présence dissuasive de ces pandores armés.
Deux heures de balade dans un paysage magnifique de hauts plateaux dominant des canyons évoquant à la fois le Grand Canyon et les montagnes de la Réunion. La randonnée est plutôt facile et les locaux, qui sont malgré tout très présents, indiquent à notre guide où se trouvent les singes Gelada, objectifs de notre balade.
Ces babouins Gelada sont de sympathiques bestioles échevelées peu farouches, qui vivent en groupes familiaux d'une demi douzaine d'individus sous la houlette d'un chef de harem et qui passent une grande partie de leur journée à gratter le sol pour dénicher quelques racines ou petits insectes à leur convenance.
Puis nous retournons à Debark où nous sommes logés à l'hôtel Sona.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊