Au sortir de la vallée de la Susamyr, nous traversons des villages aux maisons sans grâce : parallélépipèdes surmontés de tôle ondulés entourés d'enclos peu soignés. Escale dans l'un de ces villages (Baïcha) ou nous faisons provisions de bière car les trois nuits suivantes seront en bivouac sous tente.
En attendant, à midi nous déjeunons dans un intérieur kirghize car notre camion accompagnateur a quelques ennuis mécaniques. De vastes pièces propres au plancher recouvert de tapis, d'ou obligation d'enlever ses chaussures, sur lesquels est dressé la table directement au sol.
Menu : sardines à l'huile, fromage, saucisson et les incontournables cacahuètes, raisins secs et pastèques, le tout arrosé de thé vert ou noir.
Dans la cour, la maîtresse de maison a fait l'acquisition d'une machine à laver: deux cuves, l'une lave selon un mouvement alternatif vertical, l'autre essore. Mais il faut alimenter avec un seau d'eau.
La route s'enfonce dans une gorge creusée par une rivière, de plus en plus cahoteuse et défoncée et parfois empruntant le lit de la rivière. Nous nous élevons doucement et finissons par arriver dans une mine de charbon en principe désaffectée.Tout le matériel est resté sur place : camions bennes à moitié immergés, tracto-pelles. Nous croisons cependant quelques camions qui descendent chargés de charbon ce qui témoignent d'un reste d'activité peut être clandestine.
C'est une mine à ciel ouvert et l'environnement noir et les reliques forment un paysage assez sinistre.
Puis nous nous élevons jusqu'à un col à 3 400 mètres avant de rejoindre une steppe et le lac Song Kul.
Nous effectuons les derniers kilomètes à pied afin de profiter du superbe spectacle du lac entouré de collines herbeuses et de hautes montagnes en arrière plan. Une heure trente de marche à bon rythme car giboulées et grésil nous rejoignent.
Notre campement se situe près d'un ensemble de yourtes et d'un enclos de moutons; le supplément demandé pour dormir sous la yourte plutôt que sous la tente, nous énerve un peu et nous montons notre tente.
Un bon plov préparé par la jeune cuisinière qui nous accompagne, quelques godets de whiskey et rejoignons nos couches. La nuit est difficile : la température chute jusqu'aux environs des 3 degrés et les matelas fournis sont peu épais et isolants.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊