En route vers la Tsiribinha

Les petits incidents ont du bon

Les petits incidents ont du bon

La route, puis la piste, nous   mène en trois bonnes heures jusqu'à notre lieu d'embarquement situé à 30 kilomètres.   Nous apprécions la nuance entre les deux termes : la route est certes en mauvais état, mais la piste est encore pire et notre véhicule n'est pas vraiment un tout terrain.

Nous effectuons à pied la traversée d'un village aux maisons typiques de la région Sakalava : petites constructions en adobe recouvertes d'un toit de palme et entourées d'une haie de tiges tressées qui permet aux habitants de disposer d'un peu d'intimité et de profiter de l'ombre tout au long de la journée. La cuisine se prépare dehors et la pièce intérieure ne sert en fait qu'à dormir

Les approches de villages se signalent par la couronne vert foncé des arbres qui tranche sur le rouge de la terre : ce sont des manguiers qui se dressent partout majestueusement, des tamariniers qui représentent le coeur du village (c'est souvent l'arbre à palabres), des arbres à kapok (qui fournissent une fibre textile du même nom), des palmiers, des papayers, des bananiers, et bien sûr le fameux   arbre du voyageur (souvent représenté sur le drapeau malgache) dont nous ne verrons que peu d'exemplaires.

Papayers et cocotiers

L'étal est modeste mais la vendeuse très souriante

début de navigation

Notre chaland et son poste de vigie

Notre chaland et son poste de vigie

Notre embarcation est un chaland à fond plat qui dispose d'une cuisine à l'arrière et d'une longue travée occupée par une table à l'avant. Une fois nos sacs et les tentes chargés à bord, l'espace pour se mouvoir est assez restreint. Une petite guérite sur le pont supérieur sert de poste d'observation.

Nous partons pour deux jours de navigation dont deux nuits en bivouac sur les berges de la Tsiribinha. (prononcer Tsirbin).

Le paysage est tout d'abord très ouvert car le fleuve s'étale sur 200 à 300 mètres de largeur. Le bateau effectue de grandes boucles à la recherche du passage le plus profond dans les méandres du fleuve car le lit de ce dernier est peu profond : nous naviguons avec souvent moins d'un mètre d'eau sous la coque et les jeunes mariniers qui nous accompagnent sont parfois obligés de descendre dans l'eau pour pousser ou tirer. En fait, outre nos deux accompagnateurs et nous mêmes, une petite famille est à bord avec nous pour assurer la navigation et l'intendance des repas.

la vie sur le fleuve

Une autre petite famille s'active sur une rive caillouteuse: ce sont des orpailleurs qui creusent le bord de la rivière, concassent les pierres et lavent celles-ci pour en extraire une minuscule poudre d'or. Ils n'ont pas encore fait fortune et une distribution de vêtements viendra aujourd'hui compléter leur maigre récolte.

Et premier bivouac

Sur le coup de 17 heures, notre guide décide de faire escale sur un large banc de sable. Les journées se terminent tôt sous ces latitudes (nous sommes près du tropique du Capricorne) car la nuit s'installe entre 18 heures et 18 heures 30. Nous installons rapidement notre campement et en attendant que le repas se prépare, Hubert et moi partons nous baigner dans le fleuve dont l'eau rougeâtre ne semble guère inspirer nos compagnons de voyage. Mais après la chaleur de la journée, nous apprécions la baignade.

La voûte céleste est constellée d'étoiles et nous nous amusons à chercher l'étoile du Sud. Ici, nulle lumière parasite et le silence de la nuit n'est troublé que par quelques lointains bruits d'animaux.

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊