Lever à l'aube aux incantations du pope de l'église proche.
Nous partons pour un long trajet qui nous amène à descendre une "route de l'impossible" sur un dénivelé de quelques 1 000 mètres. Heureusement, elle n'est pas asphaltée (du moins au début) ce qui décourage les vitesses excessives et heureusement aussi, il ne pleut pas....et de plus notre chauffeur est d'une prudence remarquable.
La température augmente au fur et à mesure que nous descendons et que la matinée avance.
Après la traversée de quelques villages d'aspect misérable et cependant très peuplés, nous sommes stoppés une petite heure par les opérations de dégagement d'un camion renversé sur la route.
Déjeuner de pizza (pas terribles) à Togober sur le coup de treize heures.
Nous ne sommes pas très loin de la frontière de l'Erythrée et nous passons près d'un camp géré par le HCR et la Norvège où seraient hébergés quelques 8 000 Erythréens fuyant le régime dictatorial et les conditions de vie de leur pays. Leurs conditions de vie ne semblent pas terribles ici non plus dans la chaleur et la précarité mais il semble que cela soit pire de l'autre côté.
Après avoir traversé un fleuve, nous reprenons de l'altitude jusqu'à Axoum, notre destination du jour.
Délaissant la visite des stèles, nous partons visiter les ruines d'un ancien palais datant du 6ème siècle A.C (le palais de la reine Shebba) plus important exemple d'architecture axoumite mis à jour sur le territoire ethiopien (dixit mon guide); un peu plus loin se trouvent des tombes royales (dans l'une d'entre elle une inscription a permis de l'attribuer au roi Bazen) reliées entre elles par des passages souterrains.
Après un arrêt shopping (merveilleuses croix abyssiniennes 😲), nous regagnons notre hôtel (Consolar Hôtel), très confortable, salle de bains spacieuse et vaste salle à manger un peu stalinienne.
La ressource en eau ne semble pas être un problème pour l'Ethiopie qui est même considérée comme le château d'eau de l'Afrique. De nombreux cours d'eau et fleuves: Nil Bleu, Omo et Awash alimentent de grands lacs : Tana, Turkana et Abbe.
Cette ressource hydrique permet à l'Ethiopie d'afficher des ambitions en matière de production électrique qui devrait lui permettre d'augmenter sa production industrielle : le barrage Gibe III sur l'Omo est cependant contesté par les populations riveraines et le barrage de la Renaissance, qui sera le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, situé sur le Nil en aval du Soudan et de l'Egypte, est également très controversé par ces deux derniers pays qui craignent un appauvrissement de leur ressource.
Cependant l'alimentation en eau potable reste un problème ainsi que le traitement des eaux usées qui sont le plus souvent rejetées dans la nature. Des progrès sont cependant réalisées et le gouvernement affirmait en 2015 que 60% de la population avait accès à l'eau potable.
Mais l'eau est également distribuée dans des bouteilles en plastique qui sont une calamité environnementale; on les voit partout sur les bords des routes, des ruisseaux et jusqu'en haut du volcan Erta Alé.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊