Col de Piedra del Molino

la cuesta del Obispo

la cuesta del Obispo

La route 40 qui mène directement vers San Antonio de las Cobres par la Poma et le col d'Abra del Acay nous est déconseillée car en très mauvais état et sans possibilité de connexions téléphoniques; nous décidons de redescendre en direction de Salta, via Piedra del Molino. Le parcours traverse de magnifiques paysages et redescend en lacets le long de la Cuesta del Obispo. Un peu après le col, nous faisons une balade d'une heure dans la vallée Encantada, la bien nommée.

A Rosario de Lerma, nous déjeunons dans un restaurant de plein air très fréquenté en ce samedi, des incontournables empanadas et d'une salade. Dans l'ensemble les gens autour de nous,  nous paraissent bien enveloppés et les enfants notamment montrent souvent des signes d'obésité précoce. Mais le régime pizza, empanadas, tallerines le tout arrosé de coca-cola doit y contribuer fortement.

Finalement, Rosario de Lerma n'étant pas assez séduisant pour envisager d'y faire escale, nous décidons après interview d'une gendarmette, de remonter jusqu'à San Antonio directement sans retourner à Salta. D'après elle, la route est en bon état et nous en avons pour deux heures 30 environ.

la Quebrada del Toro

la fête de las habas

la fête de las habas

De fait la montée vers San Antonio par la Quebrada del Toro, hormis les 20 premiers kilomètres en ripio est parfaitement asphaltée et grimpe jusqu'au col d'Abra Blanca puis à San Antonio que nous atteignons à 19 heures.

En cours de route nous pouvons voir à plusieurs reprises les ouvrages d'art du chemin de fer montant vers la Polvorilla et destiné à l'origine à desservir les mines de cuivre qui donnèrent leur nom au bourg.

En cours de route, nous nous arrêtons un moment dans un village qui fête les Habas (la fête de la Fève) : costumes colorés et musique "typique."

San Antonio est une grosse bourgade sans grand charme et très poussièreuse dans laquelle nous effectuons plusieurs aller-retour pour essayer d'en repérer le centre et de trouver un logement pour la nuit.

Finalement, nous atterrissons à l'hôtel de Las Nubes, établissement assez récent et sans doute destiné à recevoir des cars de touristes, mais en cette fin de saison nous ne sommes que six clients qui s'ignorent superbement : un jeune médecin argentin et son père tous deux perdus dans la contemplation de cartes topographiques qui semblent plus précises que les notres, un couple de jeunes français visiblement cornaqués par deux "guides" sans doute français eux-aussi...

La nuit une migraine tenace s'installe que ne calme pas un comprimé d'aspirine : les effets de l'altitude car nous sommes à 3 800 mètres d'altitude.

La Polvorilla et Salinas Grandes

Le viaduc de la Polvorilla : 223 m de long et 63 m de haut

Le viaduc de la Polvorilla : 223 m de long et 63 m de haut

Le lendemain matin, deux comprimés supplémentaires de Claradol me permettent de calmer le mal de tête causé par le soroche (autrement dit les effets de l'altitude) car nous devons encore grimper les quatre cents mètres (de dénivelé!) et  les quelques kilomètres jusqu'au viaduc de la Polvorilla étape ultime du train de las Nubes et ouvrage d'art célèbre... qui nous déçoit un peu. Sans doute est ce plus impressionnant lorsque l'on passe sur le viaduc en train.

 Le parcours de ce train des Nuages est célèbre à la fois par ses ouvrages d'art (29 ponts, 21 tunnels et 13 viaducs dont celui de la Polvorilla) mais aussi par l'altitude atteinte à la fin du trajet : 4 220 mètres d'altitude.

Aujourd'hui le parcours ferroviaire est réduit à la dernière partie c'est à dire de San Antonio à la Polvorilla, le trajet de Salta à San Antonio s'effectuant en bus.  Mais le dimanche le train ne fonctionne pas et nous ne croisons personne sur le site du viaduc.

Nous reprenons la route en direction de Salinas Grandes: route empierrée, aride et plate préfigurant bien l'altiplano ;  notre altitude (3 500 m environ) se maintient  sur les 80 kilomètres jusqu'à Salinas Grandes (3 200 m).

La principale distraction tient dans la chasse photographique aux guanacos, lamas, ânes et renards qui croisent notre route. Parfois aussi quelques gros picks-up qui roulent à une allure bien supérieure à la nôtre.

Nous pique-niquons à l'ombre bienvenue du porche d'une église rurale.

Salinas Grandes est un salar, c'est à dire une immense étendue d'eaux saumâtres dont les sels sont exploités pour le salpêtre, le potassium et de plus en plus pour le lithium. Là se croisent la Route 40 et  la Route 52 en provenance de Calama au Chili vers San Salvador de Jujuy et la circulation devient nettement plus importante: nombreux camions assurant le fret entre les deux pays, cars et véhicules de touristes venus voir les salars.

Un espace touristique est aménagé d'où l'on peut aller faire quelques pas sur le lac salé et s'essayer à des photos plus ou moins spectaculaires. Les installations salines proprement dites se situent de l'autre coté du salar.

Une ombre apppréciable dans la fournaise de la mi-journée

Un lama parmi bien d'autres

le salar de Salinas Grandes

La cuesta de Lipan

La cuesta de Lipan

La cuesta de Lipan

Magnifique route de la Cuesta de Lipan, qui nous amène vers le gros bourg de Purmamarca; (2 200 mètres d'altitude) celui-ci se situe légèrement en retrait de la route 9 qui mène de san Salvador de Jujuy à la frontière bolivienne mais représente une étape incontournable pour les touristes et "routards" de toute provenance attirés par les hauts plateaux boliviens. Tout autour de la place centrale des vendeurs de ponchos, mantas et autres souvenirs proposent leur marchandise aux nombreux visiteurs débarqués par cars en provenance directe de Salta ou San Juan qui ne se trouvent par la route directe qu'à 160 et 110  km plus au sud.

Les prix aussitôt se ressentent de cette proximité, : 1 600 pesos argentins en efectivo (c'est à dire en liquide) cela fait au cours du jour environ 96 Euros petit déjeuner inclus. C'est en principe un prix de basse saison. Mais la chambre est très agréable et l'hôtel La Terrazas est à proximité du village ou ce soir la fête bat son plein.

Demain, lundi 6 mars,  c'est la rentrée des classes.

Hubert devant notre hôtel à Purmamarca

Purmamarca blotti au pied des Sietes Colores

Miscellas : lamas, alpacas, guanacos et vicunas

un schéma assez clair mais sur le terrain c'est souvent plus délicat...

un schéma assez clair mais sur le terrain c'est souvent plus délicat...

Ce sont tous des variantes de camelidés et ils vivent tous en Amérique du Sud, mais les reconnaître pose parfois problème. Les lamas et alpacas sont les deux seules espèces domestiquées : ils ne vivent pas à l'état sauvage, cependant vous aurez parfois du mal à voir le berger. Par contre, ils sont souvent dotés d'un charmant petit ruban de couleur qui permet aux propriétaires de les distinguer et à vous de savoir que ce ne sont ni des guanacos ni des vigognes. Mais cela ne permet pas toujours de distinguer s'il s'agit d'un lama ou d'un alpaca bien que ce dernier soit doté d'une fourrure plus abondante.

Dans notre parcours dans le NOA, nous avons rencontré des vigognes mais nous ne sommes pas certains d'avoir vu des guanacos, bien que ceux-ci puissent être également présents dans ces régions.

Pour plus de détails sur ces différents animaux, je vous conseille le site suivant :

et plus inquiétant cet article du Point

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊