Navigation sur le lac Tana

Petit déjeuner rapide car notre guide a hâte de lever l'ancre ! le plus difficile pour ce premier petit déjeuner, et c'est un comble, sera d'obtenir des tasses de café noir !

Au programme donc, une excursion sur le lac Tana situé à 1 850 mètres d'altitude, principale réserve d'eau douce d'Ethiopie  avec ses quelques 3 600 km2 de surface et une profondeur de 14 mètres; il est peuplé essentiellement de tilapia, variété de poisson bien connue de nos cantines. Le lac Tana est alimenté par plusieurs cours d'eau dont le petit Nil Bleu et se déverse vers le nord dans le Nil Bleu.

La promenade est agréable sur des eaux parfaitement plates et légèrement troubles; pas de voiles non plus et pour cause pas de vent !

Nous ignorons au passage deux îles qui abritent respectivement un monastère de femmes (9 au dernier décompte) et un monastère d'hommes (une vingtaine) mais les sexes opposés ne sont pas autorisés à débarquer.

Île de Dek

Sur l'île où nous nous rendons tout le monde est accepté mais avec les strictes consignes suivantes : pas de chaussures, pas de chapeau, et pour les femmes, voile (blanc de préférence) sur la tête et les épaules. Ces impératifs s'appliqueront tout le long de notre voyage pour tous les lieux saints que nous visiterons. Et les photographies sont généralement admises mais... pas de Flash !

Nous visiterons deux églises situées de chaque côté de l'île. Leurs plans sont assez similaires, découpées en trois zones : la première, de forme circulaire, est un couloir permettant de faire le tour d'une construction intérieure rectangulaire, comprenant une deuxième zone, de culte et, derrière une porte ou une tenture, une troisième zone dans laquelle on ne peut pas pénétrer car réservée aux membres du culte et renfermant divers objets de culte (croix …) et une arche d'alliance. L'ensemble de l'édifice est construit en bois et pisé et les parois de l'édifice intérieur sont recouvertes de peintures sur les quatre faces.

Ces peintures représentent invariablement des vies du Christ, de saints (Saint Georges et son dragon reviennent souvent, mais aussi Gabriel, Thomas, Marc, Michel..).

L'île  est encore très boisée et la balade pour rejoindre les deux églises prend une petite heure sur un chemin bordé d'étals proposant des objets de toutes sortes : peintures sur peau de chèvre inspirées des motifs religieux des églises, oiseaux multicolores de la faune locale, croix religieuses, écharpes en coton...

Au retour nous déjeunons face au lac Tana : soupe et poisson.

Un petit selfie ?

scènes bibliques

allée de circulation

St Georges

entrée de l'enceinte

étal de souvenirs

Route vers Gondar

Cette route nous fait monter à une altitude de 2 200 mètres à travers une campagne assez habitée et des champs cultivés : rizières, qats, céréales...mais la récolte est terminée et les champs attendent les prochaines pluies, l'activité y est donc réduite.

La région est volcanique et nous distinguons des pitons qui sont en fait des noyaux de lave qui subsistent après érosion du cône du volcan qui l'encerclait. Nous traversons également des régions boisées où l'eucalyptus a pris le pas sur d'autres essences ce qui aujourd'hui provoque des débats sur cette omniprésence : l'eucalyptus est très gourmand en eau et est néfaste à la qualité des terres.

Mais l'eucalyptus est un arbre magique : il a une croissance rapide et ses troncs longs et élancés servent à de multiples usages : échafaudages, clôtures de maison, maisonnettes ou matériau combustible pour la cuisine; autrement dit bois d'oeuvre et bois de chauffe.

La descente sur la ville de Gondar s'effectue sur une route encombrée de piétons et animaux.

Ce soir nous sommes logés près du centre à l'hôtel Fasil où nous resterons deux nuits.

Plan serré sur : Le Qat ou Khat ou...

Petite boutique de khat

Petite boutique de khat

Le Qat, Kat ou Khat (toutes ces orthographes sont admises au Scrabble 😉!) est une plante cultivée à une altitude comprise entre 1 000 et 1 500 mètres dont les feuilles, un peu comme le thé, procurent un effet d'abord stimulant et euphorisant comparable à l'absorption d'amphétamine. L'Ethiopie et le Yemen sont des producteurs de Qat qui est exporté notamment vers Djibouti autrefois à dos de chameau et aujourd'hui en avion notamment à partir du jeudi soir et du vendredi jour où la consommation est particulièrement importante; en effet, le Qat doit être consommé dans les 12 à 24 heures de sa cuillette et nécessite donc un transfert rapide sur les lieux de consommation.

Mais le mâchouillage de la "salade" permettant de former une boule dans la joue (un peu comme la coca), une fois passée la période euphorisante et stimulante, est suivie d'une période de torpeur qui expliquerait le manque de productivité de la population consommatrice.

En Europe, le Qat est globablement considéré comme un stupéfiant et les douanes effectuent régulièrement des saisies mais en quantité assez faible du fait de la fragilité du produit.

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊