Après un ultime tour dans le village pour dénicher l'objet artisanal qui nous aurait échappé et que nous finissons par dénicher : une paire de boucles d'oreilles en christophorine (la pierre emblématique d'Argentine), une calebasse à maté et sa bombilla et un lama en bois.
Malgré les bourrasques de vent qui soulèvent des nuages de poussière dans les rues non pavées de la bourgade (sauf autour de la place centrale), les commerçants déballent impertubablement à 9 heures du matin toutes leurs marchandises (ponchos, pulls, mantas et multiples petits objets) pour remballer le tout à 21 heures.
La route descend vers San Salvador de Jujuy (prononcer rourouille) et la végétation devient progressivement plus luxuriante. Le temps est un peu plus couvert et chaud et nous empruntons la route qui s'enfonce dans une vallée adjacente en direction des Termas de Reyes ou nous décidons finalement de passer la nuit dans l'hôtel de l'établissement thermal.
Celui-ci est conforme à bien de ces établissements thermaux que l'on peut voir en France notamment dans les Pyrénées : grand, cossu et un peu vieillot. Les prix eux sont actualisés et bien que nous soyons fort peu nombreux dans l'hôtel et ayons opté pour une chambre simple il nous en coute 2 100 pesos. Mais pour le prix nous profitons de la piscine d'eau chaude (37° environ) bénéfique pour l'arthrose et les rhumatismes.🤭
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La ville de San Salvador de Jujuy présente un mélange un peu hétérogène de batiments anciens et d'autres plus récents et son offre touristique est limitée. Nous visitons la cathédrale qui date du XVIIIè siècle et admirons les confessionaux et la chaire qui fut scuptée et dorée à l'or fin par des indiens dans un style baroque .
Nous retournons à Salta par cette ruta de la Cornisa recommandée par les guides touristiques de préférence à l'autopista. Route en effet fort belle mais nettement plus longue car suivant toutes les courbes de la montagne. Au passage nous effectuons une halte dans un restaurant situé près d'une dique (autrement dit un barrage ou embalsa) ou nous déjeunons fort bien de beignets de pejerey (un poisson au gout très fin) et de filets de truite.
A une table voisine un groupe d'une dizaine de français d'un certain âge (un peu plus que le notre nous semble t'il) effectuent des étapes en vélo suivis par un véhicule. Nous sommes admiratifs, les distances sont souvent longues et l'état des routes rien moins qu'aléatoire, mais ils ont l'air d'habitués de ce type de périple.
Après avoir restitué notre véhicule, nous profitons de l'après-midi pour visiter le musée de Bellas Artes de Salta installé dans une belle maison bourgeoise mais bien pauvrement doté en oeuvres d'arts.
Le soir nous prenons un bus pour Cordoba avec l'empresa la Veloz del Norte : service bâclé, sandwiches et verre de Sprite, nous avons connu mieux.
Nous avons emprunté plusieurs moyens de transport : vols internes, voitures ou autobus. Mais nous n'avons jamais eu l'occasion de prendre le train. Et pour cause, les infrastructures ferroviaires qui, autrefois, maillaient une bonne partie du pays ont été complètement abandonnées dans les années 90 sous la présidence du très libéral Carlos Menem.
Pourtant l'arrivée du train a été un important facteur de développement économique de l'intérieur du pays : installation d'émigrants, transports de viande grace aux wagons frigorifiques.Dans les années 1960, l'Argentine comptait 47 000 km de voies et était relié avec tous les pays qui l'environnent.
Aujourd'hui, lorsque l'on veut aller d'une ville à l'autre, il faut donc prendre l'autobus. Des gares d'autobus se sont constituées ou les différentes empresas disposent de bureaux de vente mais ce service reste relativement lent (car utilisant l'infrastructure routière que les provinces ont parfois du mal à entretenir étant donnés les nombreux kilomètres que cela représente). L'offre est importante car l'initiative privée a pris le relais, le service est ponctuel, confortable (pourvu que l'on y mette le prix), l'autobus semble donc la solution idéale mais on peut penser que l'abandon de toutes ces infrastructures constitue un beau gachis.
En outre le redéploiement du train permettrait aux habitants de se déplacer plus facilement (et de façon moins onéreuse que l'avion) et pourrait éviter une concentration de population dans la province de Buenos Aires qui à elle seule contient la moitié de la population argentine.
Quelques annonces dans le sens d'un renouveau de l'offre ferroviaire ont été faites notamment par les Kirchner pour créer de nouvelles liaisons mais semblent pour l'instant suivies de peu d'effet.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊