Nous sommes dans un semaine sainte selon le calendrier Ethiopien et aujourd'hui est un jour de grande cérémonie. Nous nous joignons à la foule d'impétrants qui se dirigent vers
l'église pour assister à la cérémonie religieuse qui consiste essentiellement en mouvements de danse rythmés par les mélopées et incantation des popes et ponctuée de répons des fidèles.
La foule est très pieuse et attentive aux différentes étapes de ce qui semble être également une sorte d'initiation des jeunes gens dans la vie d'adulte.
Le bus nous transfère jusqu'au point de départ avant la dernière montée vers le monastère ce qui nous épargne quelques 2 ou 3 heures de marche sur une route en cours d'empierrement. Si un jour nous revenons, la route sera empierrée presque jusqu'au bout : le granit est pris sur place, des équipes effectuent la première taille, une autre équipe calibre les pavés qu'une troisième équipe positionne sur la route.
Ce sanctuaire troglodytique se trouve à 3 200 mètres d'altitude mais seuls les 100 dernières mètres de dénivelé seront donc à grimper avec à l'arrivée, la traversée d'une faille qui débouche sur le plateau.
Des gamins en vacances pour cause de célébration religieuse courent à nos côtés sur ces chemins escarpés tout en nous proposant leur production artisanale : petites maisons, poules, ou pintades en argile croix etc...
L'église est gardée par un prêtre qui nous présente l'un après l'autre les objets rituels dont il assure la garde.
Nous effectuons une partie de la descente à pied avant de
rejoindre notre hôtel ou l'électricité a été rétabli (ce qui veut dire que la douche fonctionne🤩)
Il semblerait que cet ensemble, constitué principalement de deux églises monolithiques soient plus anciens que la partie située au nord. Nous effectuons un parcours en suivant des passages étroits, aériens ou souterrains où invariablement nous effectuons le rituel du déchaussage.
Heureusement la bonne humeur du groupe facilite l'exercice, notamment lorsque nous devons patienter une bonne demi-heure dans l'attente du pope qui doit nous ouvrir la porte : chants et facéties diverses surprennent un peu les autres visiteurs.
Nous terminons la soirée dans un restaurant ou nous assistons à un spectacle de danse auquel nous sommes invités à participer : nous découvrons à cette occasion les grandes aptitudes de Kahina qui a facilement intégré les mouvements chorégraphiques.
Pourquoi celle-ci en particulier ?
Simplement parce que quelques quatre semaines avant nous, notre jeune président Macron a fait un bref séjour en Ethiopie sans doute à des fins économico-politiques et est venu visiter Lalibella. L'église Bieta Emmanuel a du lui paraître particulièrement digne d'intérêt car il lui a fait un don de 180 000 € pour sa restauration.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊