Après un long transfert de Bac Ha jusqu’à Lao Caï sur la même route en cours de construction qu’à l’aller, nous prenons un petit déjeuner dans un restaurant avant de nous rendre au poste frontière où, après une assez longue attente (près de trois heures) nous quittons nos guides vietnamiens avant de traverser à pied l’espace qui nous amène côté Chinois.Là, nous faisons connaissance de notre jeune guide chinoise et francophone (Magali). Le guide régional (Hamlet), ne parle lui qu’anglais.
De longues cohortes de « coolies » tirent de grands chariots chargées de produits tels que ballots de vêtements, matériels électroménagers..Un trafic de fourmis, essentiellement de Chine vers le Vietnam, est organisé à cette frontière que l’on ne franchit qu’à pied.
La voie ferrée Haiphong-Kunming, construite par les français et inaugurée en 1910, était justifiée par le souhait d’exporter les richesses minières du Yunnan : la construction de cette voie nécessita un grand nombre d’ouvrages d’art, viaducs et tunnels essentiellement sur la portion chinoise et a coûté la vie à de nombreux paysans locaux. Elle ne fut en fait jamais rentable. En 1940, les chinois pour se protéger des Japonais en s’isolant firent sauter le pont de Hekou.
Depuis le bus qui nous conduit au Yunnan, nous verrons maintes fois des vestiges de cette historique voie ferrée.
la banane est toujours plus verte à côté
Nous prenons la route le long du fleuve Rouge qui porte bien son nom : ses eaux roulent une boue rougeâtre et épaisse en un débit puissant. C’est ce même fleuve qui arrive ensuite à Hanoi et se jette dans le golfe du Tonkin à la hauteur d'Haiphong.
Puis, progressivement, la densité de population diminue et l’on peut profiter pleinement du paysage à la végétation tropicale : bananiers, papayers, cannes à sucre et théiers.
La route prend doucement de l’altitude : un éboulement nous bloque pendant une petite heure puis nous atteignons la ville de Yuangyang (le Vieux) située à 1800 mètres d’altitude et accrochée à flanc de montagne
L’hôtel qui nous héberge est simple mais correct. Il pleut toute la nuit.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊