Une bruyante troupe d'italiens se rassemble dès potron-minet dans la cour de l'hôtel. En pyjama, depuis la porte de notre chambre je leur explique par signes qu'ils ne sont pas tout seul. Ils rient et bientôt s'en vont.
Je profite de ce lever matinal pour grimper sur la plateforme qui domine notre hôtel mais il est déjà trop tard pour le lever du soleil; j'effectue alors un tour de pâté de maison et observer les activités matinales dans les courettes : nettoyage à la balayette et aspersion d'eau saumâtre. L'eau est encore un problème à Khiva et est un frein à l'expansion touristique mais de nombreuses boutiques témoignent de l'attractivité de la ville. De surcroît la présence d'un aéroport permet aux touristes d'effectuer des vols directs s'épargnant le trajet en bus dans le désert.
Nous sommes sous la houlette d'une guide locale qui parle bien le français et qui nou emmène visiter la Medersa Amin Khan, transformée aujourd'hui en hôtel. Une polémique semble exister entre l'Unesco qui souhaiterait le retourner à sa fonction première et les autorités locales qui craignent de créer un précédent et souhaitent rester au statut actuel.
A côté, on peut admirer le Kalta minor ou minaret court dont la construction commencée en 1852 fut abandonnée quelques années plus tard à la mort du Khan et ne s'élève donc qu'à 26 mètres mais est recouvert de carreaux vert jade imbriqués selon différents agencements.
Puis nous découvrons la très belle mosquée d'été décorée de majoliques qui se situe à l'intérieur de l'ancienne citadelle : la Kouchna Ark.
Celle-ci abrite égaement la salle du trône ou Kourinich Khan aque le Khan pouvait utiliser pour tenir ses audiences dans l'iwan ouvert.
Dans le zindan, prison de la ville, on peut admirer avec quels raffinements les maîtres de l'époque savaient extorquer des aveux et punir les coupables ou présumés tels.
Après avoir grimpé les quelques 108 mètres du minaret Khodja, nous avons droit à une pause méridienne bien méritée avant la reprise à 16 heures.
La tombe de Saïd Alladin est l'une des plus anciennes constructions de Khiva.
Puis un intermède artisanal nous permet de visiter un atelier de teinture et de tissage de très beaux tapis de soie et d'un atelier de fbrication d'objets en bois d'orme.
Puis nous retournons au culturel avec la visite de la mosquée Jima et ses 213 piliers de bois tous différents: débutée au Xème siècle sa construction ne s'est achevée u'au XVIIIème siècle. Les colonnes les plus anciennes, massives et peu décorées et les plus récentes plus richement décorées.
Deux puits de lumière éclairent l'immense pièce d'une atmosphère paisible et fraîche.
Enfin nous snobons la visite de ma dersa Mohammed Rakhi Khan car nous devons assister à un spectacle dans ces mêmes lieux ce soir.
Après avoir négocié un chapeau de "renard" et deux assiettes, nous effectuons un tour près des remparts.
Une petite fille venue à notre rencontre, nous invite à venir chez elle ; à l'intérieur, quelques femmes nous invitent à partager un pain, puis à nous incliner sur le tombeau (du père ?) qui se trouve dans une pièce adjacente.
Le soir nous assistons à un spectacle tadjik donné par une petite famille dont le membre le plus jeune à 4 ans. Le spectacle est gentillet et heureusement pas trop long.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊