Le TGV Marseille Bruxelles nous dépose directement à l'aéroport de Roissy CDG. Nous volons avec Ethiopian Airlines mais sur un Airbus 350, précision nécessaire car il y a quinze jours un vol Ethiopian Airlines s'est écrasé avec quelques 180 personnes à bord en raison d'un dysfonctionnement du système de pilotage d'un Boeing Max.
Chaque année les sièges me paraissent plus étriqués et ce n'est pas dû seulement à un manque de souplesse et un net surpoids ! non, c'est de plus en plus restreint en toute objectivité 😙mais heureusement le vol pour Adis Ababa (ABBA) ne doit durer que six heures. L'avion est rempli d'Ethiopiens mais aussi de toutes sortes de nationalités qui transitent par ABBA souvent pour des raisons de coût. L'aéroport de Bole est en train de devenir le hub principal de l'Afrique.
Au petit matin, nous atterrissons et, faute d'informations précises, nous partons en quête du terminal 2 d'où doit décoller notre correspondance pour Bahir Dar, toujours par Ethiopian Airlines, mais avec un coucou plus modeste; l'escale est cependant de cinq heures et les salles d'attente sommaires.
Dans un coin, un groupe de femmes entièrement vêtues de burkas noires et le visage en partie couvert est assis à même le sol et chapeaute une tripotée d'enfants: ce sont vraisemblablement des Saoudiennes car les Ethiopiennes que nous voyons autour de nous ne sont pas voilées et portent des robes longues colorées.
A l'arrivée à Bahir Dar vers 14 heures notre groupe se forme : 14 personnes dont 4 couples et 6 personnes du sexe féminin que notre guide, Zeiroun, s'empresse d'emmener déjeuner dans un restaurant de la ville.
La ville est plus importante que nous le pensions et surtout en plein expansion : 45 000 habitants supplémentaires chaque année nous dit notre guide. Des constructions et immeubles inachevés
se succèdent le long de l'avenue principale: nous retrouvons le principe d'échafaudages "à la chinoise" mais ici pas de bambous, mais de l'eucalyptus.
Des arbres majestueux : eucalyptus bien sûr, flamboyants, filaos et palmiers ombrent l'avenue.
Le déjeuner achevé, nous sommes invités à assister à une fête organisée pour les employés de l'hôtel à l'occasions de Pâques. Les jeunes gens et filles dansent avec beaucoup de grâce une danse expressive ou les mouvements saccadés des épaules jouent un rôle important. Cela ressemble à la danse préliminaire du coq et de la poule sans que mon commentaire ne soit désobligeant, mais cela m'évoque vraiment la parade nuptiale de certains gallinacés.
Nous effectuons ensuite une boucle pédestre autour des chutes du Nil bleu qui ne sont guère impressionnantes (il est vrai que nous sommes en fin de saison sèche). Le parcours nous fait d'abord traverser sur un magnifique pont en pierre datant de la période portugaise, puis sur une passerelle métallique un peu aérienne et enfin se termine par une brève traversée du Nil sur un bac. La petite balade nous permet d'avoir quelques aperçus de la campagne environnante et de son habitat.
Au retour Zeiroun s'efforce de nous initier aux subtilités de la religion en Ethiopie et notamment en Abyssinie.
Le soir nous sommes logés dans le Solyana Hôtel et dînons d'une soupe et de pâtes aux tomates assez relevées. La discussion s'anime sur la question de la gestion d'une bourse commune pour les pourboires aux différents
guides, chauffeurs etc...et la gestion est attribuée à (et acceptée par) Mareska qui s'en débrouillera avec talent.
Depuis 1582 la plupart des pays fonctionnent sous le calendrier grégorien ainsi nommé car décrété par le pape Grégoire XIII : on
est ainsi passé du jeudi 4 octobre 1582 au vendredi 15/10/1582. Cependant certains pays, notamment les pays protestants et la Grande Bretagne (pour ne pas avoir l'air d'obéir au pape), ne l'adoptèrent que plus tard (au XVIIIème
Siècle) et l'URSS en 1917 (c'est pourquoi la révolution d'octobre s'est en fait déroulé en novembre).
Le calendrier Julien, encore utilisé dans certains pays dont l'Ethiopie, accuse un décalage par rapport à l'année astronomique qui entraîne un "retard" qui s'accroît d'un jour par siècle. Actuellement ce "retard" est de 13 jours.
Le calendrier de l'église ethiopienne accuse en plus un décalage de 8 ans ! selon ce calendrier on est en 2011.
En ce qui concerne les fêtes religieuses fixes (Annonciation, Noel, Epiphanie), pas de problème elles sont fêtées aux mêmes dates en calendrier Grégorien ou Julien, mais pour les fêtes "mobiles" (Pâques, Ascension...) les dates diffèrent. Ainsi en Ethiopie, la fête de Pâques appelée Fasika, fêtée le 21/04/2019 en France (notamment), a débuté le dimanche 28/04/2019 le jour de notre arrivée sur le sol Ethiopien.
Bon, l'essentiel c'est que les contrôleurs aériens fonctionnent tous selon le même
calendrier et sur la même heure....
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊