d'Estella à La Minoria

C'est à Lizarra/Estella que nous débutons la piste cyclable del Ferrocaril Vasco-Navarre qui déroule son tracé sur plus de 135 kilomètres en direction de l'ouest d'abord puis du nord à partir de Vitoria. Notre étape du jour doit nous faire parcourir 75 kilomètres.

C'est une voie verte en terre battue bien balisée et dotée de nombreux ouvrages d'art : viaducs, tunnels.

Le paysage est bucolique : des champs dorés et moissonnés et en arrière plan une belle chaine montagneuse, la sierra de Loquiz. Des panneaux nous expliquent que nous nous trouvons dans le pays de la truffe noire qui est particulièrement présente dans les bois de chênes au pied de la sierra.

Sur le tracé quelques gares subsistent mais ne sont pas entretenues et après une halte à Ancin pour prendre un café, nous reprenons notre route sous un ciel qui se couvre progressivement et les contreforts montagneux qui se resserrent.

la Minoria

Le descriptif de cette étape met en garde sur le mauvais état de la piste aux abords du tunnel de La Minoria. Nous anticipons donc et prévoyons de recharger les batteries d'autant que l'étape prévue est longue, 75 kilomètres.

Une première halte à Antonana, qualifié de village médieval, ce qu'il est en effet, ne nous permet pas de faire une halte efficace et nous effectuons encore 10 kilomètres jusqu'à Maeztu ou un restaurant de bord de route nous permet de charger nos batteries  et de nous sustenter avant d'attaquer la montée vers le dit tunnel qui est paraît il fermé et doit être contourné  par une piste "difficile".

Nous demandons avis à des locaux qui nous conseillent de prendre la petite route, celle là même que nous avons repéré sur notre carte. Mais, sur le terrain ,la départementale envisagée n'était pas clairement indiquée et après quelques aller-retour et hésitations diverses nous empruntons ce qui nous parait être la bonne route et traversons la carrière de la Minoria. Nous ne croiserons que d'énormes camions de chantiers et bien entendu il pleut !

En definitive c'était semble t'il la "bonne" piste et nous passons le col de Gerenu sans encombre mais sous la pluie.

Parador d'Argomaniz

Sur le coup de 18 heures nous rejoignons notre Parador, situé dans la petite ville d'Argomaniz, un peu en hauteur comme il se doit pour un Parador. L"étape fut longue et malheureusement un peu humide.

Mais la vieille demeure restée à l'abandon jusqu'en 1980 est devenu un bel hôtel accueillant même pour les cyclistes (un garage leur est réservé et nous pourrons même regonfler nos pneus et mettre un peu de lubrifiant sur les chaînes) . Ces paradores ne sont du reste pas toujours des hôtels luxueux et hors de portée de bourse, le service est attentif mais sans ostentation et le soir nous dînons dans la magnifique salle de restaurant située au dernier étage. Dîner( un peu trop copieux), nous avons opté pour le menu Sidreria, nous avions besoin de nous requinquer.

Bilinguisme et régionalisme

Le bilinguisme est très présent mais pas pesant: nous parlons espagnol et non basque mais nos interlocuteurs nous ont toujours répondu en castillan. Par contre les panneaux signalétiques sont à peu près systématiquement écrits dans les deux langues ce qui les rend parfois un peu longs à décrypter rapidement.

Les noms des villes sont systèmatiquement indiqués dans les deux idiomes : Estella/Lizarra, Vitoria/Gasteiz etc... c'est vrai pour les grandes villes comme pour les plus modestes, ce n'est pas toujours indiqué sur les cartes.

Dans la partie nord du pays basque, la revendication basque est plus prégnante : nous verrons des muraux revendiquant Euskadi Ta Askatasuna (ETA : pays basque et liberté), mais aussi d'autres appelant au retour des prisonniers, et à respecter les droits des femmes (notamment des panneaux  invitant à s'opposer aux violences sexistes).

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊