La montée au monastère Zonghe Si qui domine Dali s’effectue grâce au télésiège et la descente à pied. Notre intuition ou notre paresse s’avèrent bonnes, le sentier est malaisé et glissant : le descendre nous suffit amplement ! De plus à midi un violent orage éclate et nous sommes contents de ne pas l’avoir essuyé en chemin.

A l’arrivée nous achetons des fruits : d’excellentes mangues, des mangoustans et ramboutans, raisins et grenades.

L’après-midi est consacré à la visite d’une fabrique de batik dont on nous explique le procédé : sur un tissu de coton est tracé un motif. Puis des couturières replient et bâtissent les motifs formant progressivement une boule de fronces. L’objectif est d’empêcher la teinture d’indigo dans laquelle le tissu sera trempé à plusieurs reprises d’infiltrer les parties ainsi enserrées. Puis, une fois sec, le tissu est libéré des fils de bâti laissant apparaître le dessin voulu. Quant à l’indigo, la teinture est obtenue par une décoction de feuilles et racines de l’indigotier que l’on fait macérer dans de l’eau avec de la chaux de façon à obtenir une pâte épaisse.

Les trois charmantes dames qui travaillent à leur ouvrage dans un coin de la cour, ne nous convainquent pas totalement de leur capacité à produire toutes les nappes et tissus divers qui ornent l’atelier.

Après une brève promenade près du lac, nous reprenons la route qui doit nous mener vers Shashi, au pied du mont Jizu. La route est dans l’ensemble en bon état et traverse des régions plantées de maïs, tabac, pommes de terre, mais aussi d’arbres fruitiers : orangers, grenadiers... Les villages semblent plus prospères qu’ au sud du Yunnan et les maisons bien que construites en adobe présentent un aspect propre et agréable. Nous sommes logés dans un hôtel au pied de la montagne zen Jizu et dînons dans un petit restaurant. Au menu :  crosnes grillés, champignons variés, œufs brouillés.

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