Quebrada de las Conchas

Notre véhicule est une Chevrolet Corsa qui s'avèrera robuste, dotée d'un coffre confortable dans lequel nos deux bagages tiennent sans problème et qui nous accompagnera pendant la semaine à venir même sur les pistes non asphaltées (en ripio) que nous emprunterons à plusieurs reprises.

Mais jusqu'à Cafayate la route de la quebrada (défile, ravin) de las Conchas est plutôt en bon état et nous faisons escale régulièrement dans les différents sites : Garganta del diablo (encore !) Anfiteatro, Casa de Loros, los Castillos. L'approche de ces différents sites donne l'occasion de se dégourdir les jambes et de descendre de la voiture. Parfois des vendeurs s'installent à proximité et proposent des bijoux ou petits objets artisanaux.

Les formations géologiques traversées sont magnifiques tant par leurs formes que par les teintes des roches qui les composent et varient en fonction de l'heure : rose, mauve, violet...

l'anfiteatro

los pyramides

los castillos

Cafayate

L'arrivée à Cafayate est -quant à elle- tout aussi surprenante: la quebrada de las Conchas, aride et désertique débouche sur une vallée entièrement consacrée à la viticulture. De grandes bodegas, exploitations viticoles, témoignent de la prospérité de cette activité.

L'hôtel Kyla ou nous trouvons un gîte est très agréable et l'accueil sympathique. Le soir nous dînons dans un restaurant dont le chef propose une cuisine un peu plus élaborée que l'habituelle parillada mais comme toute bonne cuisine, il faut savoir patienter un peu.

Le rio de Cafayate dont les rives attestent de la violence du courant à certaines périodes

L'hôtel Kyla à Cafayate

Les vallées Calchaquies jusqu'à Cachi

La route qui remonte vers le nord-ouest en direction de Cachi traverse d'abord l'immense plaine viticole de Cafayate et ses nombreuses bodegas puis progressivement aborde un environnement plus tourmenté : les vallées Calchaquies et leurs formations géologiques tourmentées en particulier la quebrada de las Flechas qui doit son nom aux rochers en forme de flèches à travers lesquelles passent la route.

La route n'est pas asphaltée mais en "ripio" c'est à dire simplement entretenue par des engins qui l'aplanissent régulièrement ce qui permet des pointes à 60 km/h. Il nous faudra néanmoins sept heures pour couvrir les 180 km arrêts photos compris. Il faut préciser que l'ensemble de ce parcours se situe à une altitude d'environ 2 000 mètres d'altitude.

Les quelques hameaux traversés semblent le plus souvent déserts et la présence sporadique d'écoles parfaitement aménagées et pimpantes en parait d'autant plus incongrue.

Tous les édifices anciens, religieux ou autres, sont prétexte à arrêt : petites églises, ou cabildos (maison municipale) . Nous faisons une escale à Molinos où l'église et jouxtée par un superbe hôtel situé dans une ancienne hacienda que nous visitons.

la quebrada de las Flechas, vue d'en-haut

une église de village

l'hôtel de Molinos dans une hacienda

Cachi 2 280 m

la rue principale de Cachi: au dessus le Nevado de Cachi

la rue principale de Cachi: au dessus le Nevado de Cachi

Cachi que nous atteignons en fin de journée est une grosse bourgade aux maisonnettes de plain pied qui s'enroulent autour de l'incontournable place centrale. Nous commençons à apercevoir les premiers sommets enneigés des Andes et notamment le Nevado de Cachi qui culmine à 6 380 mètres;  la température est d'ailleurs nettement plus fraîche surtout en soirée.

Nous trouvons à nous héberger à l'hôtel Casablanca qui est correct mais en cette fin de saison, le service est minimal.

Le soir nous dînons -sans grand enthousiasme- dans un restaurant car Hubert est un peu "dérangé" ce que nous attribuerons à une empanada de bord de route, bien venue sur le moment mais d'une hygiène sans doute discutable...

Le Nevado de Cachi 6 380 m

Et les première vigognes sur la route de Cachi

Miscellas : la ruta 40

Le danger peut venir aussi de lamas imprudents

Le danger peut venir aussi de lamas imprudents

La route 40 est à l'Argentine ce qu'est la Nationale 7 à la France (ou à Madagascar) ou la route 66 aux USA: un parcours un peu mythique.

Cette ruta 40 parcourt l'Argentine du sud au nord depuis rio Gallegos en Patagonie argentine jusqu'à La Quiaca à la frontière bolivienne. En tout 5 000 km avec un col à 4 895 mètres : Abra del Acay dans la province de Salta.

Elle  n'est pas asphaltée sur tout son parcours, certains tronçons restent en ripio : c'est le cas dans les vallées Calchaquies mais aussi au nord de san Antonio de las Cobres, ou l'emprunter est même fortement déconseillé à certaines périodes de l'année. Le tracé connaît des modifications et se confond parfois avec une autre route (la 9 par exemple), aussi convient-il d'être prudent en lisant les cartes routières qui peuvent involontairement faire croire à un tracé sûr et fréquentable. C'est pourquoi, il est recommandé de s'enquérir auprès des offices de tourisme ou des gendarmeries locales sur l'état réel de la route.

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊