Notre route traverse maintenant les grands espaces herbeux des hautes terres de l'Horombe. Parfois nous apercevons les traces d'un incendie : les éleveurs de Zebu de l'ethnie Bara ont du mal à se défaire de l'habitude de mettre le feu aux herbes sèches pour favoriser la pousse d'une nouvelle herbe verte dès la première pluie. Malheureusement, le feu n'est pas toujours maîtrisé et dévore parfois des espaces forestiers qui vont ainsi en se raréfiant.
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Vers 11 heures, nous atteignons la petite ville de Ihosy (prononcer Iouch) que nous traversons à pied pour participer à l'animation du marché local.
Les maisons ont changé de caractère : elles sont souvent surmontées d'un étage qui donne sur une véranda aux balcons de bois joliment ouvragés.
Des sœurs maristes nous invitent à visiter le jardin de leur institution religieuse qui reçoit plus de 1 500 élèves de l'âge de 4 ans à l'âge de 12 ans et abrite en outre une cantine scolaire, et un dispensaire.
L'une est espagnole, l'autre française et bien que toutes deux installées ici depuis fort longtemps, elles nous avouent ne jamais s'être rendues dans le massif de l'Adringintra proche de 35 kilomètres. Si elles ne peuvent pas faire de tourisme, elles peuvent se tenir au courant des affaires du monde car elles nous apprennent qu'Israël a cessé les combats au Liban et s'en félicitent ouvertement.
Tout au long de notre route nous nous arrêtons dans des villages aux maisons de pisé rouge et aux enclos propres et bien tenus mais l'intérieur est très sommaire. Dans le hameau où nous pique-niquons à l'ombre des manguiers, le responsable est un vieux monsieur cultivé et parlant un excellent français qui s'intéresse aux rouages économiques.
C'est à bord d'un camion rustique que nous empruntons la piste vers le Camp Catta qui est superbement aménagé dans le parc de l'Andringintra (essayer de prononcer Andringtre) au pied du massif du Tsaranoro (Tsaranour).
Ce dernier est un rocher granitique qui nous rappelle le sommet El Capitan dans la Yosemite Valley et nous découvrirons que la comparaison se justifie pleinement car c'est également un spot d'escalade reconnu au niveau mondial.
Le Camp Catta propose soit des tentes (sous un petit abri de palmes), soit des bungalows et des sanitaires récents avec eau chaude solaire. La vue est magnifique, il fait très beau et l'air est frais.
Un petit tour d'une heure dans les hautes herbes piquantes pour essayer d'apercevoir les lémuriens Catta qui, tel le train de 17 heures 15, sont censés venir gambader dans la forêt proche s'avère un peu décevant. Mais cela nous dégourdit les jambes un peu engourdies par la longue route.
Le soir, un groupe de musiciens et de danseurs (les enfants du personnel) nous distraient en attendant le repas pris en libre-service : poulet ou porc romazava (brèdes, feuilles de manioc pilées), riz et carottes.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊