Toliara -Rahonira

notre nouveau moyen de locomotion

notre nouveau moyen de locomotion

Nous quittons notre camion suisse pour un minibus Toyota climatisé qui doit nous accompagner jusqu'à Tana. Outre qu'il est impossible d'ouvrir les fenêtres, la conduite est à droite et la descente s'effectue du côté gauche, donc côté route ce qui n'est pas sans danger. Le chauffeur et son aide s'avèreront très gentils et soucieux de notre sécurité et de celle de nos bagages.

Toliara

Toliara (Tuléar) est une grosse ville de plus d'un million d'habitants ce qui ne transparaît pas en arpentant l'artère principale à la voirie incertaine et à la circulation périlleuse entre les passants, vélos et autres posy-posy (pousse-pousse), Les boutiques affichent en devanture la liste des articles disponibles selon les arrivages.

En entrant dans une boutique, j'aperçois un petit chien blanc et je m'écrie : « oh ! un coton de Tuléar » ce que me confirme la propriétaire du petit animal. Cette espèce (que je n'ose qualifier d'endémique) est en effet originaire de Tulear et les champs de coton que nous rencontrons à la sortie de la ville fournissent une explication au choix de ce nom. (www.wikipedia.org/wiki/Coton_de_Tuléar)

Marché de Toliara

Champ de coton

le Zébu

retour à la Nationale 7

retour à la Nationale 7

Puis nous retrouvons la nationale 7 qui va nous ramener dans une semaine à Tananarive à 950 kilomètres d'ici.

Le long ruban a été récemment asphalté et notre moyenne s'améliore indéniablement ; au moins 40 kilomètres à l'heure !. Nous gagnons en altitude à l'approche des hautes terres de l'Horombe, vastes étendues dénudées et souvent brûlées car essentiellement consacrées à l'élevage des zébus .

Le zébu, bœuf local, peut servir à la culture dans les rizières ou pour tirer des charrettes. Sa viande est consommée (la bosse est très prisée) et nous avons à plusieurs reprises mangé de délicieux steaks. Par contre le lait de la femelle n'est pas consommé et sert donc uniquement à l'élevage des veaux. Posséder des zébus est un signe de richesse : le vol de zébu tient du sport national et fait l'objet d'affrontements entre ethnies. Une tradition voudrait que le jeune Bara qui veut montrer sa bravoure doive voler un zébu pour l'offrir à sa fiancée. Lors du décès d'un gros propriétaire, des troupeaux sont parfois abattus pour montrer la richesse du défunt .

le Zebu est une richesse

Vers les hautes terres de l'Horombe

Escales en chemin

 Nous faisons quelques escales ethnologiques et culturelles : fabrication du rhum en plein air où les travailleurs semblent rendus un peu agressifs par les vapeurs d'alcool ce qui nous pousse à abréger la visite.

Les Sakalava sont une des 18 ethnies malgaches qui occupent plus particulièrement la partie ouest de l'île. Plusieurs fois nous aurons l'occasion lors de notre périple de voir ces tombeaux érigés dans la campagne et décorés de façon assez naïve. Le défunt fait souvent l'objet d'un culte funéraire et de rituels élaborés : immolation de zébus dont les cornes viennent ensuite décorer le tombeau, repas mortuaire avec partage de la viande…

Distillerie de rhum

Ornementation de tombeau sakhalava

La route des saphirs

Commerçants en pierre fine à Tulear

Commerçants en pierre fine à Tulear

Deux villes, Ilakaka et Sakhara ont surgi le long de la route à la suite de la découverte il y a quelques années de gisements de saphirs dans les collines proches : nous les traversons en fin de journée et pour la première fois nous voyons plus d'hommes que de femmes et d'enfants. Au volant des voitures garées en bordure de route, des Pakistanais et des Thaïlandais qui ont mis la main sur le négoce des pierres.   L'ambiance est un peu particulière et notre guide encore une fois ne souhaite pas s'arrêter.

commerce de saphirs

Arrivée à l'Isalo

Parc de l'Isalo

Parc de l'Isalo

Près de Ranohira, le motel de l'Isalo (prononcer Ichal) dans lequel nous sommes logés pour la nuit est en pleine expansion. Situé non loin de l'entrée du parc du même nom, le propriétaire français mise sur un important accroissement du tourisme et a donc décidé d'augmenter sa capacité d'hébergement en construisant de nouveaux bungalows et de construire une grande piscine. Celle-ci est creusée à la pioche par une douzaine de malgaches qui travaillent dans des conditions précaires de sécurité ; mais cette vision négative doit être nuancée :   douze personnes toucheront une paie à la fin de la semaine.

C'est un des plus gros complexes que nous ayons l'occasion de rencontrer depuis le début de notre voyage, les chambres sont simples et agréables. Seule fausse note, la découverte d'une vipère (mais il semblerait qu'il n'y ait pas de vipères dans l'île) dans une des chambres. Quoi qu'il en soit, il est inutile de préciser que nous inspectons soigneusement tous les recoins avant d'aller nous coucher.

Pour la première fois également nous retrouvons beaucoup d'autres touristes vasaha : italiens, allemands et même américains.

Derniers commentaires

07.11 | 15:48

Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info

12.07 | 20:25

Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗

12.07 | 20:03

C'est le site de Yeha... 😊