Le temps s'avère plutôt gris en ce dimanche matin mais pour l'intant il ne pleut pas.
La petite route (GI2130) que nous suivons longe une rivière et les établissements industriels qui la bordent, puis s'élève doucement, passe sous l'autoroute San Sebastian-Pamplona, traverse quelques bourgades : Berrobi, Berastegi (où nous prenons un café) avant d'atteindre la petite ville de Leitza d'où nous devons rejoindre la via verde de la Platzaola.
Tous ces villages sont dotées d'une église et d'un fronton, mais les premières sont invariablement fermées bien que nous soyons dimanche.
A Leitza, c'est fête dans la ville: un petit marché vendant des bricoles destinées aux enfants et directement importées de Chine, un peu plus loin sur la place du fronton, les pompiers ont organisé une activité mousse et des préparatifs s'organisent pour un vin d'honneur et le lâcher de vachettes qui doit avoir lieu en fin d'après midi.
Grâce à des employés municipaux sympathiques qui nous ouvrent le local de l'office du tourisme ("mais surtout ne laissez rentrer personne !"), nous pouvons compléter notre charge de batteries qui nous semble insuffisante pour affronter les quelques 50 kilomètres restants jusqu'à notre étape du soir. Nous en profitons pour pique niquer sous l'auvent tout en défendant scrupuleusement l'entrée de l'office du tourisme.
La voie verte est assez roulante bien qu'en terre battue ; elle traverse une bonne demi douzaine de tunnels la plupart éclairés mais certains connaissent des infiltrations d'eau ce qui déteriore le sol et nécessite beaucoup d'attention de notre part. Sous certains tunnels, les infiltrations créent, comme dans des grottes, de belles draperies de calcites. Le plus long mesure 2 700 mètres et c'est fort long!
Lekunberi est une charmante bourgade avec quelques maisons dignes d'intérêt mais il est déjà 14 h 30 et les cafés ferment jusqu'à 17 heures ! Nous restons donc sur notre soif.
Heureusement, un peu plus loin l'ancienne gare a été transformée en cantine et nous pouvons nous désaltérer avant de reprendre notre route. Nous tangentons Uritza d'oû nous rejoignons l''embranchement qui doit nous mener à Jauntsarats, notre étape du soir.
La route est bonne, pas trop fréquentée et monte régulièrement en passant près de plusieurs villages toujours très proprets et pimpants.
De manière générale, les maisons y compris les plus récentes sont belles, bien construites et fleuries, traduisant une certaine prospérité. De grandes portes bordées de pierres souvent en grès roses et des blasons ornent les fermes les plus anciennes.
Jaunsarats, est un village-rue que nous traversons à la recherche de notre hôtel, le Peruskanea.
C'est finalement un peu après le panneau indiquant la sortie du village que nous voyons un panneau délavé et un chemins bétonné qui s'élève doucement puis très fortement dans la forêt, tant est si bien que nos bicyclettes, à bout de souffle et de batterie, ne peuvent gravir cette pente à 15% sur un kilomètre.
L'hôtel rural semble fort modeste et ses abords bien peu entretenus. La vue de quelques véhicules nous rassure un peu même si nous éprouvons quelques difficultés à trouver les hôteliers.
La chambre est correcte et dotée d'une salle de bains avec jacuzzi un peu incongru mais finalement bienvenu ! Les collines autour sont couvertes de pins et conifères, mais dans le jardin, rien n'est aménagé pour s'asseoir ou apprécier le charme de l'environnement. Bref, le couple de tenanciers semble un peu débordés mais nous rassurent cependant en nous annonçant qu'ils assurent le repas du soir et le petit déjeuner.
Notre trajet a été en grande partie conçu pour emprunter des pistes cyclables réservées, les vias verdes qui en Espagne sont de plus en plus développées et créées sur les anciennes voies de chemin de fer désaffectées. Un guide des vias verdes (Norte y Sur, Centro y Levante) est publié en espagnol pour l'instant et détaille de façon très minutieuse les difficultés et particularités de ces voies vertes.
Nous avons emprunté trois de ces vias vertes : : la via verde del Plazaola, la via verde del Ferrocaril Vasco-Navarre sur ces deux tronçons et la via verde del Urola.
Ce sont des parcours peu accidentés, généralement en terre parfois asphaltés, les tunnels sont souvent éclairés (mais il est prudent d'avoir un éclairage de vélo ou au moins de éclairage d'appoint), les viaducs sont sécurisés. Peu de risque de s'égarer, des panneaux indicateurs jalonnent le trajet, cependant nous avons souvent remarqué que la voie verte ne fait pas toujour l'objet d'un balisage précis lorsqu'il s'agit de la rejoindre à partir d'un ville ou d'une route. A certains départs, des panneaux indiquent la distance et proposent un petit kit de dépannage (pompe et petit outillage).
Elles sont de longueur variable : la Vasco-Navarre couvre 125 km, la Plazoala 68 km mais nous n'en parcourons qu'un tronçon, mais toutes sont bien entretenues et pour l'instant (en tout cas en été) de fréquentation modeste et souvent par des marcheurs.
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊