La route qui monte vers Antsirabe, la ville thermale où nous avons déjeuné, il y a maintenant vingt jours est sinueuse et envahie de piétons et véhicules divers.
Nous sommes dimanche et cette foule se rend pieusement en masse endimanchée vers le plus proche lieu de culte : église ou temple selon l'option choisie.
Comme autrefois dans nos campagnes, acte de foi et rituel social président à cette sortie dominicale : les Malgaches se vêtent des habits du dimanche, les fillettes arborent avec fierté des robes en soie blanche. Certains fidèles adeptes d'une secte « le Réveil » sont vêtus tout de blanc. Nous observons qu'ici aussi les sectes évangélistes ont proliféré notamment l'église des Témoins de Jéhovah.
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Nous constatons que la déforestation continue de sévir : les habitants sont nombreux dans cette région et le bois d'eucalyptus sert notamment à faire du charbon de bois consommé pour la cuisine.
Mais pour allumer le feu, il faut du petit bois de pin et pour s'en procurer, malgré l'interdiction officielle, les habitants sapent sournoisement la partie inférieure de grands arbres, ce qui finit par provoquer à court terme la chute de l'arbre…
Ce massacre systématique d'arbres souvent de taille et d'âge vénérables paraît un peu inquiétant car il ne s'accompagne pas d'une politique de replantation qui préserverait l'avenir. Les chantiers de coupe « légaux » semblent eux-mêmes très improvisés.
Notre escale dans la petite bourgade d'Ambositra est purement touristique : les boutiques regorgent d'objets en bois qui sont une des spécialités de la région. L'autre spécialité étant la production de foie gras et de cassoulet, héritage de la colonisation française.
Nous regrettons cependant de ne pouvoir nous rendre dans les villages Zafiminary dont les habitants sont connus pour leur fabrication de sculptures et d'objets en marqueterie.
Puis nous reprenons la route, à cette heure un peu moins encombrée de fidèles, à travers les hauts plateaux. Nous franchissons un col à près de 1 700 mètres d'altitude dans un paysage qui nous évoque celui des Causses.
Nous redescendons ensuite vers une grande plaine (située cependant à 1 400 mètres d'altitude) où la riziculture fait place à la culture du blé et des cultures maraîchères.
Puis nous retrouvons Antsirabe et nous visitons successivement, un atelier de fabrication d'objets en corne de zébus, un atelier de broderie et un lapidaire.
La ville conserve quelques monuments datant de l'époque coloniale, notamment l'établissement thermal et son grand hôtel, mais aussi la gare qui sert essentiellement
au transport de marchandises.
Le soir, à notre surprise, notre hébergement est prévu dans une maison de retraite. ; mais seuls des retraités aisés, fonctionnaires malgaches ou français résidents, peuvent s'offrir ce luxe, car la pension est plutôt onéreuse pour le malgache local. La maison de retraite qui éprouve des difficultés à trouver des « clients » s'est donc transformée en maison d'hôtes.
Les chambres sont spacieuses et le mobilier un peu désuet a été astucieusement mis en valeur et rajeuni avec des apports d'artisanat solidaire. Les salles de bains ont été réaménagés et l'eau chaude coule à flots….
Le soir, nous dînons dans un restaurant « chic » du coin (steak de zébu et crudités)
Derniers commentaires
07.11 | 15:48
Bonjour en 2017 vous avez écris:Mary Franklin (1842-1928), peintre née....qui a passé une vingtaine d'années en France, a connu l'arrière grand père et le grand père d'Hubert..notre musée cherche info
12.07 | 20:25
Merveilleux reportage et travail de titan ! Et donc merci a notre valeureuse Marianne pour ce morceau de bravoure🤗
12.07 | 20:03
C'est le site de Yeha... 😊